Romance historique

La lady au parapluie noir, de Mary Balogh

Première édition : 2021 en VF (Lady with a black umbrella, 1989 en VO).
Présentation de l’éditeur : « De passage dans une auberge malfamée, le vicomte Kincade est attaqué par des malandrins. Mais le drame vire au burlesque quand une espèce de furie en chemise de nuit met les voleurs en déroute à grands coups de parapluie. Le vicomte est mortifié. Quoi de plus humiliant pour un gentleman que d’être défendu par une faible femme ? Il va être la risée du Tout-Londres quand l’histoire se saura ! Et le pire reste à venir, car en guise de remerciement la pétulante Daisy lui demande de lui ouvrir les portes de la bonne société. Impossible de refuser sans passer pour un goujat. Voilà donc notre vicomte coincé avec cette femme exaspérante… horripilante… et adorable. »

Angleterre, début du XIXe siècle : le vicomte Kincade, fils et héritier d’un comte, est dépouillé de sa bourse puis il est attaqué par des brigands dans la cour d’une auberge. Survient une femme qui n’a peur de rien, insulte les brigands, les attaque avec son parapluie noir et les fait fuir. Daisy est sortie en chemise de nuit et avec un masque d’huile sur le visage, aussi n’est-elle pas à son avantage. Mais c’est plus fort qu’elle : il faut toujours qu’elle vienne à la rescousse des autres. Avec une certaine candeur. Kincade, lui, est presque humilié dans son honneur d’homme et préfère oublier cette histoire.

Mais Daisy a payé l’auberge pour Kincade dont la bourse avait été volée, et elle vient le voir à Londres : elle n’a qu’une idée en tête, lancer sa jeune sœur Rose dans la saison pour lui trouver un bon mari. Son oncle et sa tante sont à l’étranger, aussi elle espère que Kincade a des relations qui accepteront d’accueillir les deux jeunes femmes dans les endroits où il faut être. Elle ne voit pas que Kincade aimerait qu’elle disparaisse de sa vie, et croit qu’il se sent redevable. Elle ressemble à un éléphant dans un magasin de porcelaine.

Kincade se sent obligé de répondre favorablement à la demande de Daisy, mais il craint le résultat car elle agit spontanément, trop spontanément pour la bonne société londonienne. Surtout, elle se met dans des situations impossibles et comiques, alors qu’il est beaucoup plus « digne » et conforme à l’image que doit donner un lord. Elle est habituée à tout diriger, à sauver le monde et elle est presque dans son monde intérieur : elle ne voit pas le mal chez les autres, notamment les criminels ou les lâches. Kincade l’étranglerait bien, tant il est mis dans des situations gênantes quand il se trouve en sa compagnie.

Le tout décrit avec une plume humoristique.

Cette romance — un des premiers romans de l’auteure — est assez étrange, à cause du personnage de Daisy. Son aveuglement sur les intentions des gens la rend presque stupide, mais c’est l’occasion d’un burlesque qui fait beaucoup rire.

Donc mon sentiment sur ce roman est mitigé : l’héroïne n’est absolument pas crédible, le héros est bien à plaindre, mais les scènes cocasses se multiplient. À lire sans trop prendre l’histoire au sérieux.

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