Romance historique

Jeunes filles en fleurs, Tome 3 : Désirs secrets, de Laura Lee Guhrke

Première édition : 2011 en VF (Secret desires of a gentleman, 2008 en VO).
Présentation de l’éditeur : « Maria Martingale a trouvé la boutique idéale pour installer sa pâtisserie. Son rêve va enfin se réaliser! Malheureusement, elle déchante très vite lorsqu’elle s’avise que son propriétaire n’est autre que l’odieux marquis de Kayne. Douze ans plus tôt, il l’a éloignée de son frère Lawrence dont elle était éprise. Les années ont passé, Maria s’est consolée de cet amour de jeunesse, mais le marquis, persuadé d’avoir affaire à une gourgandine, menace de l’expulser. Maria se rebelle : non, elle ne laissera pas ce personnage froid et hautain ruiner sa vie une deuxième fois. Il veut la guerre, il l’aura ! »

Angleterre, fin du XIXe siècle.

Maria concrétise enfin son rêve : ouvrir une pâtisserie haut de gamme à Mayfair, grâce à l’aide financière de son amie Prudence héroïne du tome précédent.

Mais elle découvre que le bâtiment appartient à Philippe, marquis qui a deux ans de plus qu’elle et qu’elle connaît depuis l’enfance : le père de Maria était le cuisinier de la famille du marquis. Douze ans plus tôt, Philippe a découvert que son jeune frère voulait s’enfuir avec Maria pour l’épouser : il les a séparés et a donné de l’argent à Maria pour qu’elle disparaisse de leurs vies. Une fille de cuisinier n’épouse pas un frère de marquis ! À l’époque, dans le sou après la mort de son père, Maria avait accepté, le cœur brisé.

Philippe est froid, hautain, sûr de l’importance des classes sociales. Maria est travailleuse, opiniâtre, indépendante, forgée par les difficultés de la vie.

Cette romance est une déception : à aucun moment on ne vibre pour cette histoire, à cause des personnages trop caricaturaux, notamment Philippe. Il reste froid très longtemps dans le roman, et même si on apprend qu’il n’a jamais été insensible aux charmes de Maria, on n’a pas l’impression qu’il est capable de tendresse ou d’affection… Quant à Maria, son revirement final est trop rapide pour qu’on y croie.

Ajoutons que voir en conclusion cette femme indépendante abandonner à la fin du roman le travail de toute sa vie pour un mariage m’a fait grincer des dents. C’est peut-être logique pour l’époque, mais pas très cohérent avec le personnage de Maria et pas du tout féministe.

Jeunes filles en fleurs, Tome 1 : Et il l’embrassa…
Jeunes filles en fleurs, Tome 2 : L’Héritière
Jeunes filles en fleurs, Tome 3 : Désirs secrets
Jeunes filles en fleurs, Tome 4 : Séduction

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