Romance historique

Les Lyndon, Tome 1 : Je t’offrirai la lune, de Julia Quinn

Première édition : 2022 en VF (Everything and the moon, 1997 en VO).
Présentation de l’éditeur : Robert Kemble, lord Macclesfield, n’a jamais été de nature fantasque, mais dès l’instant où il aperçoit Victoria Lyndon près du lac, il en tombe amoureux. Baisers, serments… Les deux amoureux rêvent de mariage, mais ils se heurtent très vite aux préjugés de leurs parents : un comte n’épouse pas une simple fille de pasteur. Ils décident donc de s’enfuir. Victoria ne viendra jamais au rendez-vous. Anéanti, Robert part pour Londres.
Sept ans plus tard, il retrouve la jeune femme. Si son désir se rallume aussitôt qu’il la voit, sa rancoeur est encore plus vive. Victoria paiera pour l’avoir abandonné. Afin de la tenir à sa merci, il est prêt à lui offrir la lune…

Angleterre, début du XIXe siècle : Robert et Victoria ont le coup de foudre (j’ai eu le sentiment que c’était plus vrai du côté de Robert que de Victoria). Mais Robert est comte, et fils de marquis, tandis que Victoria est fille de pasteur. Quand ils découvrent la situation, les deux pères s’opposent à leurs enfants : celui de Robert souhaite un meilleur parti pour son fils, et celui de Victoria est convaincu que le jeune homme veut seulement séduire sa fille puis l’abandonner, tant un mariage lui semble impossible à cause des différences de classe sociale. Le père de Robert menace de le déshériter s’il passe à l’acte : il aurait le titre, inaliénable, et un vieux château, mais pas les biens qui rapportent réellement.

Se moquant de son héritage, Robert propose à Victoria de s’enfuir avec lui, ce qu’elle accepte. Mais le père de la jeune fille s’en rend compte, et l’empêche de partir, pensant lui éviter le déshonneur. Robert se persuade qu’elle l’a laissé tomber puisqu’avec elle il serait déshérité.

Sept ans plus tard, ils se rencontrent par hasard. Robert est devenu amer et cynique avec les femmes. Quant à Victoria, elle s’est enfuie de chez son père — finalement — et est gouvernante, métier qu’elle déteste car elle est soumise à de riches familles qui ont tous les droits sur elle, ou presque. Elle aussi est amère, car elle en est venue à croire que Robert s’était joué de sa naïveté.

Ces deux-là se haïssent. Mais tandis que Victoria veut seulement oublier son passé et son rêve fugace de bonheur qu’elle a caressé sept ans auparavant, Robert décide de se venger, en lui faisant croire qu’il l’aime toujours uniquement pour la mettre dans son lit, sans qu’il ne soit plus question de mariage.

Vient alors tout un passage où Robert impose sa présence à Victoria, et la harcèle. Ça m’a un peu mise mal à l’aise. Ce roman a vingt-cinq ans, et aujourd’hui plus aucune auteure de romance historique n’osera décrire ce type de comportement de la part du héros masculin. Heureusement, ça ne dure pas très longtemps, et très vite Robert adopte un comportement plus convenable. Il faudra à nos deux héros du temps pour se rendre compte qu’ils s’aiment toujours (ce n’est pas un divulgâchage, hein, on est dans la romance historique).

Tous deux ont changé et ont mûri, et la deuxième partie de l’histoire, avec quelques scènes très drôles, d’autres plus tendres, offre un moment agréable de lecture.

Comme dans d’autres romans de l’auteure, la plume est particulièrement délectable, et les dialogues ne manquent pas de répartie. Un vrai plaisir à lire !

Les Lyndon, Tome 1 : Je t’offrirai la lune
Les Lyndon, Tome 2 : Je t’offrirai le soleil

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