Première édition : 2005 en VF (The pretender, 2003 en VO).
Présentation de l’éditeur : Dans un moment d’exaspération, Agatha Cunnington s’est inventé un mari. Ce mensonge lui a permis de voyager tranquillement jusqu’à Londres et de s’y installer. Pour tout le monde, son mari est en déplacement. Jouissant d’une totale liberté, elle va pouvoir enfin enquêter sur la disparition de son frère. Malheureusement, vanter les qualités et les exploits de son mari a éveillé les curiosités. Il lui faut trouver très vite un homme pour tenir ce rôle pendant quelques jours. Mais qui? Quelqu’un d’assez fruste pour ne pas poser de questions. Et pourquoi pas ce ramoneur qui s’est introduit dans sa maison ?
Angleterre, époque des guerres napoléoniennes : Agatha, jeune fille de la gentry, vient à Londres pour rechercher son frère James, soldat disparu. Indépendante de caractère, elle a découvert au cours de son voyage qu’il vaut mieux passer pour une femme mariée pour être respectée, et elle donc elle s’invente un époux : Mortimer Applequist. Elle joue les bénévoles à l’hôpital, espérant obtenir des indices sur son frère en soignant les soldats blessés. Les dames patronnesses s’empressent alors de demander des renseignements sur son mari.
Simon est le chef d’un réseau d’espionnage. Son ami et employé, James, a disparu, alors que d’autres hommes de son réseau meurent. Il soupçonne James d’avoir trahi la Couronne. Il découvre que le compte bancaire de James a reçu beaucoup d’argent, et que quelqu’un paie le loyer d’une maison en ville à partir de ce compte. Cette maison est habitée par une certaine Agatha Applequist, et il se déguise en ramoneur pour y pénétrer. Facile pour lui, car c’est un ancien enfant des rues, ramoneur et fils de prostituée, qui a eu la chance d’être envoyé à l’école par un gentleman dont il a sauvé la vie du fils.
Agatha le garde chez elle, et prise par la nécessité de présenter un « mari » aux dames patronnesses, décide de lui faire jouer ce rôle en lui « enseignant » la diction et les bonnes manières. Simon se garde bien de lui dire qu’il maîtrise tout cela à la perfection : il croie qu’Agatha est la maîtresse de James (alors que c’est sa sœur, si vous avez suivi), et c’est pour lui une occasion idéale d’enquêter sur elle et sur ce qu’elle sait. Sa conviction d’avoir affaire à une professionnelle est renforcée par le talent d’Agatha pour inventer des histoires et pour fouiller là où elle ne devrait pas.
Cette romance peut paraître invraisemblable. Dans le fond, elle l’est, mais elle se lit avec plaisir grâce aux personnages croustillants, notamment Agatha, aux dialogues et aux scènes qui souvent ne manquent pas d’intérêt. La fin est riche en rebondissements et en action (même si deux ou trois éléments arrivent trop « au bon moment »), et ce tome donne envie de découvrir la suite de la série.
Le Club des menteurs, Tome 1 : L’Espion de la couronne
Le Club des menteurs, Tome 2 : Un imposteur à la cour
Le Club des menteurs, Tome 3 : Une séduisante espionne
Le Club des menteurs, Tome 4 : Une charmante espionne
Le Club des menteurs, Tome 5 : The Rogue
Les lectures d'Alafey 